Notre invité : Henry Buzy Cazaux.
30 ans d’activité dans l’immobilier / Président de l’Institut du management des services immobiliers.
1/ 2021, année record ?
Le marché de la revente (marché de l’ancien) avoisine les 1200000 transactions sur l’année 2021. Il y a 10 ans, ce chiffre était de moitié. On note une montée en gamme des acquéreurs. Mais cela indique une sous-représentation des classes moyennes dans les achats immobiliers. Aparté sur le marché du neuf, nous sommes 150000 logements en dessous de ce que l’on doit produire. Le neuf a réellement d’un appui politique.
2/ 2022, l’état du marché immobilier résidentiel.
Le marché de l’immobilier est un marché robuste Plusieurs hypothèques qui mettent à mal un nouveau record :
– On peut raisonnablement tabler sur une perte de 150000 transactions par rapport à 2021 (On reviendrait en dessous du million).
– La forte augmentation des règles HCSF et des banques vont fortement pénaliser les primo-accédants. Car ces derniers risquent de souvent être au-dessus des 35% d’endettement.
– Ces mêmes règles vont sortir du crédit les investisseurs. En effet, le calcul d’endettement avec les loyers les mettra au-delà des 35% (Les investisseurs représentent 1 transaction sur 5).
– Évolution des taux à la hausse. Une augmentation de 30 points de base, cela signifie 15000 projets immobiliers condamnés.
Dans cette ambiance mitigée et de mesures bancaires resserrées, le rôle des IOB (Intermédiaires en opérations de banque – Courtiers) va être renforcé. Défense accrue des dossiers de crédit et renforcement du conseil auprès des acquéreurs.
L’immobilier aura encore plus besoin des courtiers en 2022 !